Le Luxembourg est l’un des principaux pôles d’affaires transfrontaliers en RMB d’Europe et un important centre d’investissement transfrontalier entre la Chine et l’Europe.
Pôle européen pour les banques chinoises
En 1979, Bank of China a été la première banque chinoise à ouvrir une filiale à l’étranger après la création de la République populaire de Chine. Elle l’a fait au Luxembourg.
Depuis lors, le Luxembourg est devenu la porte d’entrée vers l’Union européenne pour les institutions financières chinoises.
Sept banques chinoises ont installé leurs sièges européens au Luxembourg : Bank of China, Industrial and Commercial Bank of China, China Construction Bank, Agricultural Bank of China, China Merchants Bank, Bank of Communications et China Everbright. Deux autres banques, BIL et Hauck & Aufhäuser, appartiennent à des actionnaires chinois.
Depuis le Luxembourg, ces banques chinoises desservent des clients basés en Chine souhaitant investir en Europe, ainsi que des clients européens ayant besoin d’un financement pour leurs activités en Chine. Outre les services bancaires aux entreprises, les banques ont étendu leurs activités aux marchés de capitaux en Europe parallèlement à la gestion d’actifs et de patrimoine, constituant ainsi un pont entre l’Europe et la Chine.
Fonds d’investissement RMB
Aujourd’hui, le Luxembourg occupe la position de leader en matière de fonds internationaux investissant en Chine. En effet, 44% des fonds d’investissement mondiaux investis en Chine sont domiciliés au Luxembourg, ce qui place le pays devant des juridictions comme Hong Kong ou les États-Unis (PwC & Lipper, Q3 2021).
De nombreux fonds ont une politique d’investissement axée sur les marchés émergents mondiaux, la région asiatique ou, plus particulièrement, la Chine. C’est pourquoi des actifs libellés en RMB se sont accumulés dans les portefeuilles de nombreux fonds basés au Luxembourg. Parmi ces promoteurs internationaux de fonds en RMB figurent bon nombre des noms les plus prestigieux du secteur, tels que Aberdeen, BlackRock, Fidelity, First State, HSBC, JP Morgan, Schroders ou Deutsche Bank.
En outre, les gestionnaires d’actifs chinois en particulier, qui ont choisi de lancer une gamme de fonds d’investissement européens via leurs filiales de Hong Kong, ont choisi le Luxembourg comme domicile pour ces fonds.
Obligations dim sum
Les obligations dim sum (également appelées obligations offshore en RMB ou obligations CHN) sont des instruments à revenu fixe libellés en RMB offshore qui sont négociés et réglés en dehors de la Chine continentale.
En 2011, la Bourse de Luxembourg (LuxSE) a coté la première obligation dim sum émise en Europe. Depuis lors, l’échange a connu une croissance rapide. Aujourd’hui, quand les sociétés chinoises envisagent de coter des obligations en RMB sur le continent européen, la LuxSE constitue un choix naturel.
En 2018, la Bourse de Luxembourg est devenue le premier marché mondial de cotation d’obligations dim sum, dépassant Hong Kong avec une part de marché mondiale de 27,4% (PwC & Lipper, mai 2024).
Partenaires en finance verte
La Chine affiche l’un des plus importants marchés obligataires au monde, évalué à 15.000 milliards de dollars, avec une production d’obligations vertes et durables dépassant 55 milliards € (386 milliards RMB).
Toutefois, le marché peut sembler inaccessible à la communauté des investisseurs internationaux en raison des difficultés rencontrées pour obtenir le bon niveau d’information sur les obligations négociées.
En publiant des informations sur les obligations vertes chinoises échangées soit sur des bourses chinoises, soit sur le marché obligataire interbancaire chinois (Chinese Interbank Bond Market [CIBM]), la Luxembourg Green Exchange comble le fossé d’informations entre les émetteurs chinois et les investisseurs internationaux. Les obligations vertes cotées à la Bourse de Shanghai peuvent être négociées par le biais des canaux existants. La coopération avec la LuxSE vise à fournir des informations exhaustives en anglais aux investisseurs étrangers.